J’ouvre ce post car hier soir en consultant le forum, j’ai vu que certaines personnes se posaient des questions par rapport à la paralysie de leur chien ou de la façon de l’aider au mieux.
J’espère pouvoir vous aider un peu puisque j’ai vécu avec une BA « à roulette » un an et demi.
Elle est maintenant partie rejoindre le paradis des chiens, mais si les débuts de sa période de paralysie ont été très compliqués à gérer, avec quelques astuces le quotidien était devenu très agréable pour elle et pas trop dur pour moi.
Voici son histoire ; à 12 ans, mamie BA dominante dans toute sa splendeur, impose encore sa loi à tout le reste de la famille à quatre pattes.
Un matin elle se retrouve totalement paralysée du train arrière.
La veille au soir elle était encore montée dans la chambre malgré des problèmes de dysplasie et d’arthrose, et la d’un coup plus rien.
Grosse panique, appel à notre véto en catastrophe, piqure de cortisone, le soir même visite d’une osthéo qui nous conseille d’essayer l’hydrothérapie, malheureusement cette véto exclu d’office de faire de plus amples examens pour connaître la cause…grosse erreur j’y reviendrais plus tard.
Donc nous essayons quasiment tout ce qui est possible, continuons les anti-inflammatoires à haute dose (ce qui donnera des diarrhées terribles en peu de temps), la rééducation dans l’eau, injection de cure de strychnine (stimulant nerveux), injection massive de vitamines B, d’omégas3 ….
En désespoir de cause, après quelques semaines, rdv est pris à la clinique du docteur Gevar à Tournai, nous nous y rendons et je me fais copieusement remettre à ma place car il estime honteux que nous ayons laissé notre chienne dans cet état sans pratiquer d’examen.
Nous lui expliquons donc notre « parcours », tout ce qui a été tenté depuis le début et surtout le fait que c’est l’ostéopathe qui a jugé inutile de faire des radios ou un scanner.
Il s’est je pense rendu compte que si nous n’avions pas fait les bons choix, cela n’était en aucun cas du à une négligence de notre part mais seulement à de mauvais conseils.
-Premier enseignement que j’en ai tiré, toujours en cas de maladie savoir exactement à quoi on a à faire.
Il pense de prime abord à une myélopathie dégénérative au vu ses symptômes, le scanner démentira, en fait ce sont de multiples excroissances d’os dans les vertèbres qui compriment la moelle à plusieurs endroits.
Après discutions nous décidons de tenter une opération expérimentale, le docteur va « nettoyer » l’intérieur de plusieurs vertèbres afin de décomprimer la moelle.
L’opération au sens strict est un succès, la sensibilité semble revenir, la moelle n’est pas abimée ….mais notre miss ne marche toujours pas.
Donc plan b, achat d’une voiturette, un monsieur les fabrique sur mesure à Waterloo, il faudra quelques minutes à notre doudounne pour s’y faire, mais après que du bonheur….
Elle course allègrement les autres chiens en rue, et oui en voiturette mais encore en laisse, s’embourbe dans les fossés en suivant ses copains, mène toujours la maison d’une patte de fer et apprend que l’on peut arriver à éduquer ses maîtres à tout âge
Donc j’arrive aux petits trucs qui nous ont pas mal facilité la vie, tout d’abord achat d’un matelas pour humain ce qui lui permettait vu la longueur de se retourner sans problème, recouvert de drybed, ces couvertures ont la particularité de laissé passer le liquide en cas d’accident et de rester relativement sec sur le couchage, de plus facile à laver et très vite sec.
Pour l’eau à disposition, et bien l’idéal pour elle était un bol de voiture car elle tirait sa gamelle vers elle et chaque fois la renversait, donc superbe flaque, le bol de voiture ne se renverse pas et dans le pire des cas limite considérablement la quantité de liquide échappé.
Au début avec la cortisone, elle faisait pas mal pipi sous elle et avait des diarrhées terribles, pas facile de la nettoyer et de la sécher à fond, donc escarres, pour pouvoir la soigner et surtout qu’elle ne reste pas dans l’humidité en permanence et bien j’ai simplement tondu, pas très joli mais tellement plus confortable pour elle et pratique pour moi.
Une fois au sec, les escarres ont très vite disparus avec une crème pour humains achetée en pharmacie, pour l’achat des alèzes direction la France car c’était beaucoup moins cher.
Un peu de tâtonnement pour trouver les croquettes permettant à ses intestins de retrouver un fonctionnement normal mais au final, grâce aussi en partie au fait de remarcher avec sa voiturette la situation est revenue à la normale.
En été je l’installais parfois au sur la terrasse sur une couverture, l’hiver je lui passais un gros pull en laine car bougeant moins, j’avais un peu peur qu’elle prenne froid, elle a continué les promenades quotidienne avec ses copains jusqu’à la fin.
Pour ce qui est de ses besoins, elle le signalait par quelques aboiements, la position assise et trépignait sur les pattes de devant, en fait une fois sur trois elle devait vraiment faire quelque chose le reste du temps c’était plus par envie de faire un tour d’inspection dans la cour.
Je ne lui en veux pas, mais cela m’amène à une remarque, en tant que propriétaire faite attention à votre dos, l’idéal est de prendre un grand essuies ou un drap à placer sous le ventre du chien pour ne pas devoir trop resté en position pliée lorsque on le porte.
Ce n’est en aucun cas de l’égoïsme de se préserver car votre compagnon risque d’avoir besoin de vous « en bon état » pour prendre soin de lui longtemps.
Voilà j’espère que notre histoire pourra peut être aidé ceux qui passe par la, un chien paralyser n’est pas forcement malheureux bien au contraire, mais il faut être conscient que cela demande énormément de temps et d’énergie et surtout mettre en place le plus rapidement ce qui vous rendra la vie plus facile et agréable à tous.
.
.
